Poésie: Paul Verlaine

Publié le par Michel

Biographie – Paul Verlaine

 

 

 

 

Paul-Marie Verlaine naît le  trente mars 1844, à Metz (France). Sa mère, Elisa Dehée, est originaire du Pas-de-Calais ; son père, Nicolas-Auguste, militaire de carrière (capitaine), vient du Luxembourg belge.

Ils ont recueilli leur nièce, Elisa Moncomble en 1836. Celle-ci jouera auprès de Paul à la fois le rôle de grande sœur et de cousine.

Enfant unique d’une famille bourgeoise aisée, il fera des études au Lycée Bonaparte ( aujourd’hui Condorcet) à Paris où sa famille s’installera après la mutation de son père. En 1862, Paul est bachelier des lettres et s’inscrit pour suivre des études de droit. Il renonce vite à ses études pour travailler dans un cabinet d’assurances, puis comme expéditionnaire à la mairie du  IXème  arrondissement.

Peu absorbant, cet emploi lui permet de cultiver ses dons poétiques et de fréquenter les cafés littéraires. Il profite de ses temps libres pour écrire beaucoup et fréquenter des salons tels que celui de la marquise de Ricard chez qui il rencontre les premiers Parnassiens et le futur éditeur Alphonse Lemerre. Son premier poème publié est  « Mr Prudhomme » dans la Revue du Progrès.

Son père décède en 1865. Il vit alors avec sa mère. Il est amoureux fou, mais sans espoir aucun, d’Elisa, sa cousine mariée.

A vingt-deux ans, en 1866, il publie sept poèmes dans le Parnasse Contemporain, puis « Poèmes saturniens »  chez Lemerre.

En 1867, Elisa décède à l’âge de trente et un ans.  Miné par le chagrin, Paul va sombrer dans l’alcoolisme.

En 1869, il fait paraître  « Fêtes galantes »  chez Lemerre. Cette même année, il rencontre Mathilde Mauté, jeune fille de seize ans. Il lui fait la cour. Le poète célèbre la petite fiancée. Il chante son amour et ses bonnes résolutions dans les vers de  « La Bonne Chanson »  publié en 1870.

Il mène une existence crapuleuse à Arras. En juillet de cette année, en état d’ivresse, il tente par deux fois de tuer sa mère.

Il se reprend et demande la main de Mathilde officiellement. Le 11 août 1870, le mariage est célébré en l’église Notre Dame de Clignancourt.

En septembre 1870, au début du siège de Paris, il s’engage comme Garde national tout en restant commis-rédacteur de la Ville. Durant la Commune, un an plus tard, Verlaine se réfugie en province avec sa famille. Il perd son emploi à l’Hôtel de Ville.

Verlaine revient à Paris et fait la connaissance d’Arthur Rimbaud ( seize ans ) en septembre 1871. Celui-ci lui envoie ses premiers poèmes et le rejoint. Ils passent de nombreux moments ensemble dans des cafés et cercles littéraires. Ils s’entendent très bien malgré la violence de Rimbaud. Verlaine est écartelé entre sa vie de famille et son amour pour Rimbaud. Indécis, il boit de plus en plus.

En janvier 1872, victime de violences conjugales, Mathilde s’enfuit avec son fils Georges, né le  rente octobre.

Verlaine mène avec Rimbaud, jeune adolescent, une existence vagabonde en Angleterre et en Belgique Il écrit  « Ariettes oubliées »  pour Rimbaud. Verlaine fixe les impressions de ces courses errantes dans  « Romances sans paroles »  publiée plus tard en 1874.

A plusieurs reprises, sa femme tente de reprendre une vie commune mais en vain. Elle demande la séparation.

Verlaine déprime et tombe malade. En juillet  1873, sachant que Rimbaud veut le quitter définitivement, Verlaine, ivre, tire deux coups de revolver sur son ami et le blesse légèrement au poignet. Il est condamné à deux ans de prison et subit sa peine à Bruxelles puis à Mons.

De plus, le jugement de séparation est rendu et donne à Mathilde la garde exclusive de son fils. Le poète se déclare converti au catholicisme et rédige en prison certains des poèmes de  « Sagesse ».

Il sort de prison le seize janvier 1875, ayant bénéficié de presque un an de remise de peine pour bonne conduite.

Après sa libération, Verlaine s’efforce, pendant plusieurs années, de vivre conformément à son idéal chrétien : les poèmes de « Sagesse »  traduisent souvent sa lutte contre les tentations. Il est d’abord professeur en Angleterre, puis en France, dans un collège de Rethel où, repris par ses anciens vices, il noue avec un de ses élèves, Lucien Letinois, âgé de dix-huit ans, une amitié équivoque.

Durant quelques années, Verlaine et Lucien partageront une vie commune entre l’Angleterre et la France. Ils seront professeurs puis échoueront dans l’exploitation d’une ferme.

« Sagesse »  paraît en 1882. A cette époque, Verlaine a trente-huit ans et essaye de réintégrer l’administration sans succès ( son lourd passé : homosexualité, prison ). Il renoue avec les milieux littéraires et publie  « Art poétique ».

En 1883, Lucien Letinois meurt, à vingt-trois ans, d’une fièvre typhoïde. Le désespoir de Verlaine se traduit dans une série de vingt-cinq poèmes à la mémoire de son « fils adoptif », qui termine «  Amour ».

En 1885, il y a la parution de «  Jadis et Naguère » chez Vanier.

Verlaine a repris une vie de débauches et sombre à nouveau dans l’alcoolisme. Il tente  plusieurs reprises de tuer sa mère et est accusé pour coups et blessures par le tribunal. Il est condamné à un an de prison.

A sa sortie de prison, il vagabonde et vit d’hôtel en hôtel entouré de prostituées. Sa mère meurt en 1886 le laissant complètement démuni de ressources.

Le huit janvier 1896, Verlaine décède après avoir eu une vie de débauches très mouvementée. A son enterrement, beaucoup d’écrivains célèbres lui font un hommage mais aucun membre de sa famille ou compagnons de vie ne viendront. 

Publié dans Dossiers

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