L'artisan, le pro, l'artiste?

Publié le par Michel

L’artisan, le pro, l’artiste ?

 

 

Notre métier, notre identité.

 

1)Le classement :

 

2- Maîtriser le savoir disciplinaire.

15- Savoir être lucide sur sa pratique, savoir l’analyser.

1- Etre capable de communiquer avec les enfants et les jeunes. 5- Se donner pour tâche d’aider les élèves à trouver du sens à ce qui est enseigné. 8- Savoir écouter les élèves, faire attention à eux.

4- Enseigner en fonction d’objectifs.

7- Défendre concrètement certaines valeurs. 13- Etre un transmetteur de culture.

3- Savoir travailler en équipe. 11- Aider les élèves à se motiver. 12- Savoir construire un projet. 14- Organiser le travail des élèves.

9- Utiliser de manière efficace et pertinente des outils et une technologie pédagogique.

16- Utiliser l’évaluation comme outil d’apprentissage.

10- Suivre de manière adaptée les directives officielles.

 

6- Prendre en compte les différences socioculturelles.

 

 

2)Les justifications :

 

Ceci est mon classement bien que beaucoup d’hésitations existent encore. En effet, je ne suis pas sûr qu’un tel classement peut être aussi tranché. D’après moi, tous ces points définissent à la fois le comportement que doit adopter l’enseignant ainsi que le métier d’enseignant. Il faut donc arriver à trouver une symbiose entre ces différents items.

Comme vous pouvez le remarquer, certains de ces items ont été regroupés car pour moi, ils font partie de la même catégorie.

 

En première position, et ce sans la moindre hésitation, maîtriser le savoir disciplinaire. En effet, comment pourrions-nous imaginer nous présenter devant une classe si nous ne maîtrisons pas la matière. C’est le point le plus essentiel. Il faut non seulement maîtriser la matière que nous devons enseigner, mais aussi avoir une connaissance plus étendue pour pouvoir situer les différents sujets dans leur ensemble. En effet, ce que nous enseignons est la base, mais nous devons être capable de voir cette base dans l’ensemble des connaissances. Par exemple : si nous avons une première primaire, nous enseignerons l’alphabet ce qui signifie que l’enseignant doit non seulement connaître son alphabet mais aussi à quoi celui-ci servira et bien  plus telle que l’écriture, la lecture…

Comment un enseignant pourrait-il expliquer une notion, la faire comprendre aux autres s’il ne la pas comprise lui-même ou qu’il ne la maîtrise pas parfaitement ? Un enseignant sans savoir disciplinaire c’est comme un facteur sans lettre. Il a beau connaître les adresses et les boîtes aux lettres, il ne sait rien faire sans celles-ci.

 

En deuxième position, prendrait place Savoir être lucide sur sa pratique, savoir l’analyser. Il s’agit tout simplement de faire le point, de se remettre en question, de se remettre à jour, de voir si on est toujours à la page, si nos méthodes correspondent aux attentes des enfants. On pourrait dire qu’il s’agit d’une autoévaluation de son cours et surtout de la manière dont on le donne. Ceci est indispensable car le monde évolue et donc les pratiques aussi. Dès lors, il est totalement exclu de se dire je fais un cours une fois pour toute et je le redonnerai toute ma carrière de la même façon. Ceci est clairement manqué de lucidité sur sa pratique.

 

Etre capable de communiquer avec les enfants et les jeunes. Savoir écouter les élèves, faire attention à eux. Se donner pour tâche d’aider les élèves à trouver du sens à ce qui est enseigné.  Ces trois items vont parfaitement ensembles et pourraient être regroupés sous l’appellation : « interactivité entre l’enseignant, les élèves et les cours ». Ceci est très important aussi. L’enseignant peut avoir un excellent cours mais, à partir du moment où il ne sait pas communiquer avec ses élèves cela ne sert à rien. Communiquer signifie savoir les intéresser, partager un savoir et le leur rendre accessible mais aussi être en rapport avec eux, en relation. Cette communication devra aller dans les deux sens ! En effet, qui dit relation parle de plusieurs personnes qui communiquent entre elles, l’enfant peut nous apprendre beaucoup. Dès lors, il faut l’écouter, y prêter attention. Et pour terminer, je dirais même qu’il est impensable de donner de la matière sans en expliquer le sens. Il faut que l’enfant puisse se raccrocher à ce qu’il connaît, trouver un but à ce qu’il fait (étudie, apprend,…) sinon il ne s’y intéressera pas.

 

J’aurais pu mettre cet item avec le groupe précédent car il se rapproche assez de l’idée de donner un sens. Enseigner en fonction d’objectifs est pour moi le fait non seulement de terminer sa matière mais aussi et surtout de donner un sens, un but à celle-ci. On n’enseigne pas pour enseigner ni pour apprendre la matière hors de son contexte mais pour former la génération qui nous succédera. Nous faisons tous quelque chose « dans le but de… », on n’aborde pas dans un projet si on a aucun point de chute (=but). Prenons un exemple : imaginons un entrepreneur qui débuterait la construction d’une maison sans plan et qui verrait au jour le jour ce qu’il construirait. Cela ne tient pas la route, il faut avoir un objectif. Ceci n’est donc pas spécifique à l’enseignement mais à la vie tant professionnelle que privée.

 

Défendre concrètement certaines valeurs. Etre un transmetteur de culture. Quand nous parlons de valeurs nous pensons directement au bien et au mal. Or, l’enseignant n’est pas un prophète mais plutôt quelqu’un qui essaye de transmettre des règles de vie (politesse et autres), des jugements de valeur c'est-à-dire des jugements qui énoncent  des appréciations par opposition à des jugements de réalité qui se bornent à constater des faits. Mais les valeurs peuvent aussi avoir un autre sens, la culture. J’en ai parlé ci-dessus, l’enseignant transmet de la matière c'est-à-dire des connaissances mais aussi des connaissances générales et ça c’est la culture. C’est très important car cette culture nous permet de nous définir, nous identifier.

 

 Savoir travailler en équipe. Aider les élèves à se motiver. Savoir construire un projet. Organiser le travail des élèves. Le travail d’équipe est aussi très intéressant. En effet, cette méthode augmente la sociabilité, le partage, l’estime de l’autre, l’ouverture d’esprit,… Cela change donc fortement de l’idée du frontal où, bien souvent, tout le monde travaille de manière individuelle sans jamais tenir compte du point de vue des autres. Naturellement, le travail en collectivité est bien plus difficile à gérer au début pour l’enseignant mais, par la suite, cela portera beaucoup plus ses fruits. Les enfants construisent donc un projet, ils ont un but commun. Ils le réalisent ensemble de A à Z ce qui provoquera une grande motivation. Ceci entraînera également le fait que les enfants se motiveront les uns les autres.

 

Utiliser de manière efficace et pertinente des outils et une technologie pédagogique. Il est certain qu’utiliser et surtout diversifier au maximum le matériel didactique permet à l’instituteur de garder l’attention des enfants. Le matériel fait naître une certaine curiosité. A remarquer, il faut également permettre, dans la mesure du possible, aux enfants de le manipuler afin qu’ils se familiarisent avec celui-ci.

 

L’évaluation peut en effet être un type de matériel d’apprentissage. Naturellement, il s’agit d’après moi d’une arme à double tranchant. De fait, qui parle d’évaluation parle de points ou alors nous devrions parler appréciation générale. Je trouve que l’idée de cotation ne peut pas toujours être utilisée comme moteur. Certains enfants sont stimulés par l’idée qu’il y a des points et vont tout tenter pour en avoir un maximum et par conséquent devenir le meilleur. Mais ceci laisse en marge une grande quantité d’enfants. Malgré tout, j’en conviens, l’utilisation d’un système de points est indispensable dans notre société, au même titre que l’argent. L’argent dans notre société a des avantages mais provoque également énormément de problèmes. Il serait donc bénéfique que l’argent soit retiré mais ceci reste du domaine de l’utopie.

 

Suivre de manière adaptée les directives officielles. Cette formulation me chiffonne quelques peu. Le verbe « adapter » ne se conjugue pas très bien avec directive. Si je m’en réfère au dictionnaire : « ligne de conduite à suivre qu’une autorité politique, militaire, religieuse donne à ses subordonnés ». Dès lors, on suit les directives ou on décide de les transgresser. Ici, je crois que dans le microcosme de l’école, bien que cela ne soit pas toujours agréable, il est nécessaire de suivre les règles. Celles-ci sont malgré tout très importantes. Nous l’avons directement remarqué car c’est quasiment le premier document que nous avons reçu en arrivant sur notre lieu de stage. Remarquons également, qu’il existe deux types de règlements à savoir : celui de la Ville de Bruxelles et d’autre part, celui qui est spécifique à l’établissement.

Prendre en compte les différences socioculturelles. Cet item, je l’ai mis à la fin, car je ne sais pas réellement comment le classer parmi les autres. Ce genre de différences doit être pris en considération mais peut-être plus dans un cours spécifique tel que le cours de philosophie (qui bien souvent n’existe pas) ou dans le cours de morale/religion.

 

Publié dans Identité enseignante

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